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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

Prévention de la violence à l’école : des acteurs de l’éducation autour d’une même table d’échange

Afin de sensibiliser la population de Pô dans le Nahouri sur les violences en milieu scolaire, une équipe du conseil national pour la prévention de la violence à l’école (CNPVE) a échangé avec des élèves, parents d’élèves et animateurs de la vie scolaire au cours d’une émission radiophonique le lundi 16 décembre 2019 à Pô.

Les violences scolaires comprennent toutes les formes de violences physiques, psychologiques ou morales, produites au sein de l’institution, qui peuvent être dirigées ou non contre celle-ci et qui comprennent parmi ses protagonistes un ou des élèves, des enseignants, des parents d’élèves, l’administration scolaire, auteur(s) ou victime(s). Pour le CNPVE « la violence en milieu scolaire s’entend des crimes, délits, vandalisme, incivilité et menaces à l’ordre établi en milieu scolaire et universitaire, commis par toute personne ou groupe de personnes ».

Les causes majeures identifiées de la violence à l’école par les uns et les autres sont  des causes socioéconomiques, politiques, pédagogiques, administratives et institutionnelles et psychologiques. Pour l’élève Saré Arlette de la classe de terminale  A4 au lycée provinciale, comme les autres élèves autour de la table, « certains professeurs abusent de leur autorité sur les élèves, ce qui provoque des frustrations ». Et madame Bilgo Simone de l’APE de souligner que la démission des parents dans l’éducation des enfants est l’une des causes de l’incivisme en milieu scolaire. Elle interpelle les parents à restaurer leur autorité dans les familles.

Il ressort également de l’émission que  la violence a un impact négatif sur le profil de l’apprenant. C’est un fléau qui gangrène le système éducatif et nuit à tous les efforts de recherche d’un enseignement et d’une formation de qualité.  « Individuellement ou collectivement, consciemment ou inconsciemment, nous sommes tous responsables de l’escalade de la violence dans nos écoles et universités. Quelque chose peut être fait et doit être fait afin de donner aux générations futures, un cadre sain et convivial d’enseignement/apprentissage et d’éducation de qualité ». a indiqué monsieur Pardevan Ernest du CNPVE.

Les  meilleurs mécanismes de prévention restent la concertation, la synergie d’action de tous, l’éducation et le dialogue permanent. Et monsieur Sow Armand d’ajouter que lorsqu’un conflit violent éclate, il faut surtout garder son sang-froid et agir dans l’intérêt collectif à travers l’écoute active et la communication non violente. Aussi, monsieur Lamien Johanny, conseiller d’animation à la vie scolaire préconise, la médiation par les pairs pour endiguer le phénomène. A la fin de l’émission, les parents d’élèves ont suggéré au CNPVE d’organiser des conférences publiques pour pouvoir toucher le plus grand nombre de personnes à sensibiliser.

DCPM/MENAPLN